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Espace : Jeff Bezos va investir plus d’un milliard de dollars dans Blue Origin

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- - AFP

Le patron d’Amazon, et homme le plus riche du monde, espère concurrencer SpaceX dans le domaine des fusées réutilisables et lancer ses premiers touristes dans l’espace en 2019.

Jeff Bezos poursuit sa course à l’espace. Lors d'une conférence organisée par le site Wired à San Francisco, le patron d’Amazon a annoncé qu’il investira, en 2019, « un peu plus » d’argent dans sa compagnie spatiale Blue Origin, fondée en 2000. Jusqu’à présent, l’investissement annuel était d’un milliard de dollars. « L'année prochaine, ce sera un peu plus, mon équipe vient de me donner l'info », a-t-il déclaré. « Je dis toujours oui, je suis nul… » a-t-il conclu, en plaisantant.

« Nous avons besoin du même dynamisme dans l'espace que ce qu'il s'est passé avec internet depuis 25 ans », a-t-il expliqué. « Nous pouvons y arriver, mais il nous faut des fusées réutilisables ». Sur le marché des lanceurs réutilisables, Jeff Bezos est concurrencé par l’entreprise SpaceX d’Elon Musk, déjà très en avance sur ce secteur.

Des premiers touristes spatiaux en 2019

Mais c’est surtout dans le tourisme spatial que le milliardaire a placé ses pions. Il en a d’ailleurs profité pour annoncer sa volonté d’envoyer des touristes dans l’espace dès l’année prochaine. « J'espérais que cela arriverait en 2018. Mais je demande à mon équipe de ne pas se précipiter. Je veux fabriquer l'appareil le plus sûr de l'histoire spatiale. »

En l’occurrence, c’est la petite fusée New Shepard, qui enverra six passagers pour quelques minutes d’apesanteur, qui pourrait être prête au décollage. En revanche, le plus gros lanceur de Blue Origin, New Glenn, ne devrait pas être prêt avant 2021.

Depuis le début du mois, Jeff Bzeos a réussi deux jolis coups dans le monde du spatial. Il a d’abord obtenu de placer le moteur développé dans son entreprise dans la prochaine fusée de Boeing et Lockeed Martin, destinée aux satellites militaires américaines. Il a ensuite obtenu un contrat de 500 millions de dollars (430 millions d'euros) avec l'armée de l'air américaine.