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Des satellites canadiens retenus sur Terre

Un satellite en gros plan

Un des trois satellites de la Constellation RADARSAT fabriqué par MDA à Sainte-Anne-De-Bellevue au Québec

Photo : Radio-Canada / Marc Godbout

Radio-Canada

Constellation RADARSAT est le plus important programme du secteur spatial canadien de la dernière décennie. Après des années de retards, le lancement des trois nouveaux satellites canadiens avait été fixé le mois prochain. Mais voilà que l'échéancier est reporté, une fois de plus.

Un texte de Marc Godbout

Gestion des catastrophes naturelles, surveillance maritime et des changements climatiques : c’est ce que le Canada attend de ses trois satellites d’observation.

Ils devaient enfin être mis en orbite le mois prochain. Or, Ottawa confirme que le lancement n’aura pas lieu avant le mois de février 2019, au minimum.

L’opération longuement attendue doit se dérouler à la base militaire Vandenberg, en Californie, avec une fusée de la société américaine SpaceX. Le Canada devra patienter.

« SpaceX nous a informés du délai. Je ne peux pas vous dire si c’est une question de fenêtre ou de disponibilité de fusée », explique le président de l’Agence spatiale canadienne, Sylvain Laporte. L’agence soutient que les satellites ne sont aucunement en cause.

Une photo montre les flammes sortir de la fusée.

Lancement d'une fusée Falcon9 de SpaceX à la base aérienne Vandenberg en Californie.

Photo : AFP/Getty Images / ROBYN BECK

L’entreprise MDA, qui a conçu et fabriqué les trois satellites à ses installations de Sainte-Anne-de-Bellevue au Québec, minimise les conséquences de ce nouveau délai. « C’est le genre de changement qui est normal et qui se produit régulièrement dans le calendrier de lancement de SpaceX », ajoute le président de MDA, Mike Greenley.

Avantage concurrentiel compromis?

Ce report de trois mois s’ajoute aux multiples délais qui ont marqué le projet de la Constellation RADARSAT.

Quand le gouvernement de Paul Martin a donné le feu vert au programme en 2004, le lancement des satellites était prévu à partir de 2014. Le projet devait permettre au pays de se maintenir « à l’avant-garde en matière de conception et d’exploitation de satellites radar ».

Le professeur Michael Byers de l’Université de la Colombie-Britannique soutient toutefois que le Canada a trop tardé.

Quand le Canada a commencé à développer cette technologie, il avait une longueur d’avance, mais plus maintenant.

Une citation de Michael Byers , professeur Université de la Colombie-Britannique

Ces satellites auront certainement leur utilité, insiste Micheal Byers, mais ils auraient dû être terminés et lancés bien avant.

Deux fois plus cher que prévu

En l’espace de 12 ans, le coût final de la mission Constellation RADARSAT est passé de 600 millions de dollars à plus de 1,2 milliard de dollars.

« On parle d’un niveau de complexité technologique qui est énorme », insiste le président de l’Agence spatiale canadienne.

Sur le plan politique, les coupes importantes imposées à l’Agence spatiale canadienne par le gouvernement Harper n’ont certes pas aidé.

En plus de plonger le projet dans une longue période d’incertitude, les conservateurs ont notamment contribué à faire exploser la facture en tardant à approuver la fabrication des trois satellites.

Ils regardent des écrans d'ordinateur.

Des employés de MDA procèdent à des vérifications sur un des satellites de la Constellation Radarsat

Photo : Radio-Canada / Marc Godbout

Un lancement nécessaire, malgré tout

Une fois en orbite, la Constellation RADARSAT permettra une couverture plus complète et plus fréquente du territoire canadien.

La nouvelle génération de satellites d’observation doit prendre la relève du programme RADARSAT-2, qui a été lancé en 2007 et dont la mission devait durer sept ans.

RADARSAT-2, qui entre maintenant dans sa 11e année de vie, tient le coup pour l’instant.

On sent que la dernière chose que souhaite le président de l’Agence spatiale canadienne est d’être alarmiste. Mais une nouvelle date de lancement rappelle le défi. « On doit s’assurer qu’il n’y a pas de vide. On ne peut pas attendre que RADARSAT-2 meure avant de lancer les autres. »

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