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Vosges À Xertigny, un investissement de 5 M d’euros dans l’agrivoltaïsme pour venir au secours des champs de rhubarbe

L’entreprise Moine va investir plus de 5 millions d’euros pour installer des panneaux solaires au milieu de ses champs de rhubarbe. L’objectif est double : protéger ses plantations du soleil tout en lui garantissant un revenu supplémentaire.
Maxime Pernet - 26 juil. 2023 à 05:02 | mis à jour le 26 juil. 2023 à 17:19 - Temps de lecture :
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Sur ces terres, 38 000 m 2  de panneaux solaires vont bientôt être construits.  Photo Léa Didier
Sur ces terres, 38 000 m 2 de panneaux solaires vont bientôt être construits. Photo Léa Didier

C’est pour certains un pas en avant pour l’environnement. Pour d’autres, une perte importante de surfaces agricoles. Ce qui est sûr, c’est que depuis plusieurs mois déjà l’agrivoltaïsme crispe les positions. Son principe ? « Intégrer la production d’énergies renouvelables dans le cadre d’une exploitation agricole sans remettre en cause son activité », comme l’a rappelé ce mardi la préfète des Vosges Valérie Michel-Moreaux lors d’une visite de parcelle.

La préfète des Vosges, Valérie Michel-Moreaux, et le co-gérant du Gaec Moine, Yannick Moine.   Photo Léa Didier

La préfète des Vosges, Valérie Michel-Moreaux, et le co-gérant du Gaec Moine, Yannick Moine.   Photo Léa Didier

Un cercle vertueux

Plus précisément, le Gaec Moine et sa production de rhubarbe , qui d’ici quelques mois accueillera justement un projet agrivoltaïque d’ampleur : 38 000m2 de panneaux solaires fixés à quatre mètres au-dessus des plantations. « La rhubarbe est une plante fragile au vent et au soleil. Les autres années nous avons perdu jusqu’à deux-tiers de la production, qui a brûlé. Cette année nous en avons déjà perdu un quart », explique Yannick Moine, co-gérant de l’exploitation.

L’objectif est donc double : offrir une protection aux conditions climatiques de plus en plus difficiles tout en produisant (et en revendant) de l’électricité. « Nous espérons atteindre jusqu’à 4 600 kW/h en crête », ajoute son fils Max Moine. Soit la consommation annuelle d’un foyer.

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Protéger les terres agricoles

Un exemple vertueux donc, de ce que peut offrir l’agrivoltaïsme, mais aussi de ce que défendent les producteurs. « Nous n’en voulons pas s’il n’y a pas de vraie activité agricole en dessous », explique le président de la Chambre d’Agriculture Jérôme Mathieu , pour qui cela ne doit pas accentuer le recul des terres agricoles. Sont visés les projets portés par certains promoteurs, et qui consistent avant tout à poser des panneaux sur des surfaces agricoles non utilisées.

« Je suis pour que la valeur ajoutée revienne aux territoires, et en fasse pleinement partie », a rassuré la préfète. Coût du projet pour le Gaec : 5,6 millions d’euros, et plusieurs entreprises locales qui seront embauchées.