Cosmetic 360, le salon dédié à l’innovation cosmétique, a réuni environ 4000 visiteurs et plus de 200 exposants, les 12 et 13 octobre 2022 au Carrousel du Louvre, à Paris.

Production avec réduction de l’empreinte carbone globale, circuits courts, nouveaux modèles d’approvisionnement, solutions pour la gestion des déchets, transports et emballages moins polluants : cette année, l’industrie des cosmétiques prônait la sobriété.

Des cosmétiques sans eau

À l’heure ou l’impact en eau de la consommation des produits cosmétiques est un enjeu majeur pour la profession avec l’augmentation du stress hydrique dû au réchauffement climatique, les formulations anhydres étaient omniprésentes, sous plusieurs formes galéniques : poudres, sticks ou pastilles.

ABC Texture a ainsi présenté une réinvention du cushion en supprimant l’applicateur grâce à une texture anhydre à mémoire de forme, sans silicone. La formule dont l’indice de naturalité est au minimum de de 97% offre un effet poudre soft focus.

Global Beauty Consulting, qui avait révélé à Luxe Pack Monaco, un sérum anti-âge en stick, en partenariat avec Superga Beauty et Cosmogen, a exploré cette fois le potentiel des poudres pour la formulation de produits de maquillage anhydres.

Inavive Lab a proposé un écran solaire solide éco-conçu sans eau et sans filtres chimiques. Adaptée à toute la famille à partir de 3 ans, la formule respecte les fonds marins. Le format moins volumineux que les écrans solaires liquides évite les déchets plastiques.

Marie Pratt Cosmetics a mist en avant un stick solaire solide (SPF30) sans filtres chimiques, avec une formule 100% naturelle non-grasse et sans trace à l’application, et compatible avec un emballage en carton.

Du côté des Laboratoires Paris Dôme, c’est une nouvelle gamme complète de cosmétiques solides qui était à l’honneur : poudre humide, poudre sèche, saponification à froid, coulée à chaud, eau micellaire et gel douche à dissoudre, shampooing stick, crème en poudre à reconstituer, etc.

En appui des fabricants, Lyophitech a présenté sa solution de lyophilisation qui transforme les extraits végétaux et formulations en pastilles faciles à manipuler et à doser.

Chez Nuwen on présentait un nouveau format de gel nettoyant : une pastille à dissoudre permettant de réduire les emballages sans compromettre la sensorialité du produit. Sa formule minimale, qui dispose d’un haut niveau de naturalité, contient seulement les ingrédients essentiels et des tensioactifs sans sulfate pour un excellent effet moussant.

Le produit star chez Technature était un nettoyant main sous forme de perles solides qui fondent au contact de l’eau pour se transformer en mousse nettoyante. Deux perles suffisent pour se nettoyer les mains.

Mais Technature a également présenté un hydrogel à base d’algue rouge en format stick solide avec un effet filmogène ultra-frais qui permet une application rapide et ciblée sur le contour des yeux.

Des formules upcyclées

L’upcycling ou « recyclage par le haut » a également confirmé son succès en cosmétique.

Avec sa gamme Upcycl’Care, Alpol Cosmétique a ainsi montré qu’il était possible de formuler des produits de soin à base d’ingrédients upcyclés sans se limiter aux actifs.

La société portugaise HPRD (Health Products Research And Development) a présenté un exfoliant à base de noyaux de cerises upcyclés à partir de coproduits de l’industrie agroalimentaire.

De son côté, JRS Rettenmaier exposait une série de formules minimalistes, sans tensioactifs, sans parfums et très sensorielles, à partir d’ingrédients issus de coproduits de la pomme, pour des cosmétiques naturels hautement recyclés.

Enfin, Sarbec Cosmetics a présenté une crème 100% d’origine naturelle enrichie de grenade « hyperactive » upcyclée avec une texture douce et fondante, pour un soin quotidien.