Airbus touché par des problèmes de "customisation" sur l'A321neo

Après les problèmes des motoristes, Airbus rencontre des difficultés internes sur son site d'assemblage final de Hambourg qui retardent les livraisons de certains A321neo (ACF et LR). L'avionneur a réechelonné son plan de livraisons.
Fabrice Gliszczynski

Airbus n'en a pas fini avec les retards d'avions. Alors que les motoristes des appareils de la famille A320neo sont en train de rattraper leur retard de livraison, Airbus est, selon des sources concordantes, confronté à des difficultés internes qui retardent les livraisons d'appareils. Les compagnies ont été prévenues. Selon ces sources, l'avionneur européen rencontre un problème de « gestion de configuration » sur les A321 ACF (Airbus Cabin Flex la version haute densité de cet avion, qui peut transporter jusqu'à 240 passagers), et sur l'A321 LR (une version long-courrier), assemblés à Hambourg (Allemagne).

Lire aussi : Les dix travaux de Guillaume Faury à la tête d'Airbus

Interrogé Airbus a confirmé et a précisé avoir décalé son programme de livraisons.

"La combinaison du nombre d'avions de la famille A320 stockés - en raison de problèmes de moteurs - et d'une ambitieuse montée en cadence de la production de notre de la famille A320, dont plusieurs têtes de versions d'A321neo avec nouvelle cabine personnalisée, a conduit à un certain rééchelonnement du plan de livraison des avions. Les clients sont informés. Airbus a déjà livré plusieurs A321neos avec fuselage ACF et le premier A321LR sera livré au quatrième trimestre 2018, a déclaré Airbus.

Le souvenir de l'A380

Selon une source, il y aurait un « décalage entre la définition de la cabine et l'exécution » qui entraînerait sur certains avions des câblages inadaptés. Les différentes configurations de cabine offertes aux compagnies aériennes (« customisation ») sont à l'origine de ces difficultés.

Ce qui n'est pas sans rappeler les problèmes de l'A380 en 2006. Heureusement pour Airbus, le problème serai sans commune mesure, dit-on en interne. La solution a été identifiée. Le problème est néanmoins suffisamment sérieux pour pousser la direction à nommer Heitko Lutjens, un ancien de Liebherr, pour reprendre les choses en main.

Réaliser l'objectif de livraisons 2018 sera compliqué

Ce problème retarde les livraisons et renforce les doutes sur la capacité d'Airbus de réaliser l'objectif de 800 livraisons d'avions en 2018. A fin septembre, Airbus n'avait en effet livré que 495 appareils (hors les 8 C-Series de Bombardier, rebaptisés A220 avec la mainmise d'Airbus sur le programme en juillet). Il reste donc à livrer au dernier trimestre plus de 305 appareils pour atteindre l'objectif, soit une centaine en moyenne par mois au cours des trois prochains mois. Dit autrement, Airbus devra sortir 3,4 avions par jour pendant trois mois.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 6
à écrit le 13/10/2018 à 22:16
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J'accuse ! Les chercheurs sont parvenus à s'accorder sur un chiffre : Les contrails (trainées de condensation) aggravent l'effet de serre de 40% ! Elles provoquent la création de cirrus en haute altitude qui empechent la régulation naturelle par...

le 02/11/2018 à 21:22
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Les automobilistes n’ont plus le droit de polluer mais pour les vols en avion détaxés (font la majorité n’ont en fait aucune raison d’être), pas de problème...

à écrit le 13/10/2018 à 9:47
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L'usine de Hambourg présente constamment des problèmes de gestion de la production. Le management local est toujours en retard d'un programme.

à écrit le 12/10/2018 à 17:41
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Chaque passager devrait se voir remettre à son arrivé une cuve contenant la quantité de pétrole brut qui a été nécessaire à son déplacement souvent très dispensable... auquel il faudrait rajouter la quantité nécessaire à transporter le pétrole.

le 14/10/2018 à 9:48
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Avec les avions modernes long courrier moderne, c’est du 2,4ltr au 100 kms par passager, à 900 km/h

le 02/11/2018 à 21:25
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1 Vol en avion en France métropolitaine = peu ou prou 35 TGV. L’avenir, c’est le train. L’avion est voué à voir son usage limité ( par la contrainte ou par une augmentation du prix des billets plus en adéquation avec son coût écologique).

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