HIGH-TECH Les ventes de drones en perte de vitesse

Usure de l’effet de mode ou méfiance après les scandales de survols prohibés de zones à risques et les nouvelles lois strictes appliquées dans la foulée, les ventes de drones stoppent leur ascension. Surtout pour les plus lourds.
Le Progrès - 13 févr. 2019 à 10:00 | mis à jour le 04 juil. 2019 à 09:33 - Temps de lecture :
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Pilier roannais des « petites merveilles volantes », Daniel Martin vend des drones à la boutique Jack, mais d’un poids plutôt léger généralement.  Photo Alexandre PETETOT
Pilier roannais des « petites merveilles volantes », Daniel Martin vend des drones à la boutique Jack, mais d’un poids plutôt léger généralement. Photo Alexandre PETETOT

L’effet nouveauté commence à dater, et le durcissement de la législation pourrait aussi avoir freiné l’envol des ventes de drones, qui ont pris quelques plombs dans l’aile. Comme l’analyse Nicaise Sevrin, directeur de l’enseigne Jouéclub à Roanne, « il n’y a pas eu de ruée sur les drones à Noël et les ventes seraient même en léger repli. Je pense qu’il y a des parents qui prennent un peu leurs distances avec ce type d’appareils, après les survols des centrales nucléaires françaises et de l’aéroport de Gatwick, en Angleterre. Et puis la nouvelle réglementation est beaucoup plus stricte, surtout pour les appareils les plus lourds. Aujourd’hui, si nos ventes de petits hélicoptères sont quasi nulles, au profit des drones classiques, nous vendons plus d’appareils premiers prix, légers voire même avec cage de protection pour les très jeunes enfants ».

Vendu avec un fascicule de la DGAC

La loi est passée par là et on comprend qu’elle puisse freiner les envies de gros engins. D’ailleurs, « nous proposons pour nos clients un fascicule récapitulant les règles éditées par la Direction générale de l’Aviation Civile », souligne M. Sevrin. Voler, oui, mais avec de multiples précautions…

Plus spécialisé quant à lui dans toutes les merveilles miniatures roulantes, voguantes, et évidemment volantes, Daniel Martin, gérant de la boutique roannaise de modélisme « Jack », fait désormais aussi dans le drone. Chez lui aussi, si les clients sont encore loin de les avoir remisés aux oubliettes, la période de Noël n’a pas fait d’étincelles pour autant. « À l’apparition des premiers drones avec caméra, on vendait de grosses quantités. Il s’en vend encore pas mal, mais il y a eu un net tassement des ventes à Noël. Après, la législation est devenue surtout plus dure pour les appareils d’au moins 800 grammes, et 800 grammes, c’est déjà très lourd pour un drone. Ceux que nous vendons sont en dessous de ce poids. La gamme varie de 300 à 600 grammes, pas plus, et la grande majorité de nos clients se limite à un budget proche de 100 euros », confie ce commerçant.

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