Dans quelques années, verra-t-on voler des taxis drones dans le ciel de Rouen (Seine-Maritime) ? Si on en est encore loin, le réseau Normandie AéroEspace entend bien y travailler. Les acteurs locaux de l’aéronautique, du spatial, de la défense et de la sécurité vont demander des financements pour des applications dans le domaine de la qualité de l’air et du transport.
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Mesurer la qualité de l’air grâce aux drones
L’objectif de Normandie AéroEspace est de faire travailler ensemble différents acteurs pour développer « de nouvelles briques technologiques », comme aime à les appeler Samuel Cutullic, responsable recherche et innovation.
L’idée n’est pas de développer de nouveaux drones, mais de travailler à de nouvelles façons de les utiliser.
À l’horizon 2020, Normandie AéroEspace voudrait donc expérimenter des drones capables de mesurer la qualité de l’air, sur le territoire du Havre. « Il faut trouver comment on peut équiper les drones pour des mesures et informations très précises. Réfléchir à la façon dont on pourrait les faire voler en essaim afin de modéliser un nuage toxique en trois dimensions, par exemple », détaille Samuel Cutullic.
Des taxis drones à Rouen ?
À Rouen, c’est un autre type d’utilisation des drones que Normandie AéroEspace veut expérimenter : le transport de personnes. Si l’objectif affiché est celui de parvenir à faire voler des taxis drones, « un mélange d’hélicoptère et de drone, comme dans Le Cinquième Élément« , il semble encore très lointain.
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« Il y a beaucoup de verrous technologiques et sociétaux à lever avant de faire voler ce type d’appareils en ville », insiste Samuel Cutullic. Et aussi beaucoup d’expérimentations à tenter.
Il faut d’abord faire des essais avec des vols cargos ou du transport de colis, dans des zones un peu reculées des villes. En soi, c’est la même problématique que pour le transport de personnes, mais c’est évidemment moins dangereux pour des tests.
Selon le responsable de la recherche technologique, il faudra attendre « au moins 2050 » avant de voir de véritables taxis drones voler au-dessus de nos têtes à Rouen.
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Mais avant cela, d’ici mars 2019, Normandie AéroEspace devra avoir budgété et structuré totalement son projet pour pouvoir participer à un plan d’investissement d’avenir Tiga (Territoires d’innovation de grande ambition), appel à projets de l’État pour favoriser l’innovation dans les territoires.
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