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Côtes-d’Armor. Zoom sur le Centre d’études et de valorisation des algues (CEVA), basé à Pleubian... |
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Ronan Pierre, responsable du pôle innovation et produit ; Stéphanie Pedron, directrice générale du CEVA ; Sophie Richier, responsable du pôle écologie et environnement, et Rémy Michel, responsable du pôle aquaculture et sourcing. © Ouest-France
Le Centre d’études et de valorisation des algues de Pleubian (Côtes-d’Armor) est né en 1982. Créé à la demande du conseil général, il sensibilise et informe les collectivités sur les algues, notamment sur les marées vertes. Mais pas seulement. Les scientifiques du Ceva travaillent aussi sur des biomatériaux, des cosmétiques, ou encore des produits de nutrition et santé à base d’algues, pour les industriels.
Chaque jour, 25 personnes travaillent pour faire avancer la recherche française sur les algues dans les locaux du Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva), implanté au bout de la pointe de la presqu’île de Pen Lan, à Pleubian, dans les Côtes-d’Armor. Si l’Asie est le leader mondial dans ce secteur, l’Europe frôle les 1 % de parts de marché.
Informer les collectivités, innover pour l’industrie
Des scientifiques, des ingénieurs, du personnel technique spécialisé en modélisation, en chimie ou encore en biologie marine, optimisent les techniques de cultures des algues.
Créé à la demande du conseil général (devenu conseil départemental) en 1982, le Ceva s’occupe de deux volets. 40 % de son fonctionnement dépend de financements publics objectivés pour informer les collectivités territoriales sur les ulves ou les marées vertes, par exemple. Le reste est autofinancé grâce à une cinquantaine de projets par an, en lien avec des entreprises privées françaises, qui veulent faire des algues le super-produit de demain. Cosmétique, nutrition, santé humaine et animale, biomatériaux, bioplastiques, alternative aux produits phytosanitaires… Les utilisations des algues sont multiples.
Optimiser les techniques de cultures
« On cherche à maîtriser le cycle de reproduction pour le rendre optimal, en travaillant sur la température, la lumière, l’oxygène… Nous réalisons également des enrichissements, en amidon par exemple, pour réaliser des biomatériaux résistants », explique Stéphanie Pedron, directrice générale du centre.
En 2021, dans le cadre du contrat plan État-région, 900 000 € de financements publics ont été accordés au Ceva pour des aménagements investis en recherche et développement. Cela a permis de créer une souchothèque (base de données de souches), une écloserie pour conserver les souches et les faire se développer en laboratoire, mais aussi acheter du matériel de pointe, comme des outils d’extraction et de caractérisation des molécules. « Cet investissement nous a permis de monter en échelle. Dans le labo, on travaille sur du millilitre, puis dans le hall industriel, récemment réaménagé, on travaille en milliers de litres. »
Le Ceva mise sur l’industrie
En 2022, le Cesa redéfinit sa stratégie. Détenteur depuis 2018 d’un double label Institut technique agro-industriel et Institut technique agricole, le centre doit renouveler sa labélisation prochainement. La directrice expose : « Nous allons relancer notre démarche stratégique pour renforcer le lien industriel et promouvoir l’innovation. »
Pour rappel, fin 2021, Gilles Pagny a pris la tête du conseil d’administration du Ceva.
Premier adjoint au maire de Plouézec, il a été élu conseiller départemental du canton de Paimpol, aux dernières élections. Avec ce nouveau titre, il siège également au conseil d’ACT Food Bretagne, alliance de cinq centres techniques spécialisée dans l’innovation des entreprises de l’agroalimentaire, dont l’objectif est de contribuer à faire de la Bretagne un leader européen de l’innovation et de la création dans les filières alimentaires.
