Votre compte n'a pas encore été validé. Afin de bénéficier de l'ensemble des services du Télégramme, pensez à valider votre adresse email depuis l'email que nous vous avons envoyé.
Votre compte n'a pas encore été validé. Afin de bénéficier de l'ensemble des services du Télégramme, pensez à valider votre adresse email depuis l'email que nous vous avons envoyé.
À Guingamp, l’UCO voit l’avenir en vert avec son labo dédié aux algues
Article réservé aux abonnés
Par
Nicolas Melan
Depuis deux ans maintenant, l’Université catholique de l’Ouest (UCO) de Guingamp a aménagé un laboratoire entièrement dédié à la recherche sur les algues et souhaite tisser des partenariats avec des entreprises bretonnes.
C’est une salle entièrement équipée pour la culture d’algues, qui est apparue il y a deux ans maintenant dans l’établissement. À cette époque, l’UCO souhaite développer une filière dédiée aux métiers qui s’intéressent aux algues et à leurs propriétés, car le marché se développe dans la région. « Il y a un besoin en Bretagne dans ce secteur et on manque de formations pour répondre à la demande des industriels », constate Clément Georges, responsable de formation à l’UCO.
Tisser des partenariats avec des entreprises bretonnes
Le laboratoire de l’université, consacré à la recherche sur les micro et macro-algues, est un investissement qui va dans ce sens. Opérationnel depuis un an maintenant, il est équipé de matériel de pointe pour la culture et la transformation des algues : contenants d’une capacité de 30 litres, éclairages pour culture en intérieur, un photobioréacteur avec un rendement « conséquent » de 500 à 600 ml par jour… Il permet aux étudiants de s’habituer à la manipulation de ces outils et aux chercheurs d’avoir un espace d’étude dédié à ces plantes aquatiques. Une nouvelle formation, de la licence 2 à la licence 3, intitulée Biotechnologie marine, doit d’ailleurs ouvrir ses portes en septembre à l’UCO. L’objectif est l’étude des organismes présents dans les macro-algues putréfiantes. Une salle de travail, extension du laboratoire, doit également être aménagée à proximité dans les mois qui viennent. Tout un programme.
De plus, des discussions sont en cours avec le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva), basé à Pleubian, dans l’espoir d’élaborer un projet à long terme. L’établissement universitaire souhaite tisser des partenariats avec des entreprises bretonnes. Le Ceva dispense des cours, au sein de l’UCO, depuis deux ans déjà.
« 90 % des algues qu’on consomme sont importées »
Sur le territoire, l’enjeu du développement est de taille, car dans le domaine des algues tout, ou presque, reste à faire : « Actuellement, 90 % des algues qu’on consomme en France sont importées, on a besoin de créer dans la région des domaines exploitables, un peu comme pour les huîtres », poursuit le responsable. La licence professionnelle Culture et procédés de transformation industriels des macro-algues, de l’UCO, est en première ligne pour former aux futurs métiers relatifs aux algues. La recherche concerne principalement les secteurs de l’agroalimentaire et des cosmétiques et comment optimiser les méthodes de production de molécules et autres dérivés de l’algue.
Des travaux croisés d’étudiants ont permis de réaliser des sablés à la spiruline (algue bleue) ou des produits de beauté. Les pigments, issus des algues, sont très convoités par l’industrie cosmétique pour la réalisation de produits bio. « Le pigment bleu, extrait de la spiruline, est le seul colorant naturel de cette teinte. Il coûte plusieurs dizaines d’euros le gramme », illustre Clément Georges, ou encore le pigment rouge, issue de l’algue Haemato : « un puissant antioxydant qui se vend cher. En Israël, on en cultive des champs entiers ».
Newsletter Aujourd'hui en Bretagne
Chaque soir, les faits marquants du jour en Bretagne
Vous aimez la Bretagne ? Vous allez adorer l'application du Télégramme. Profitez d'une expérience de
lecture personnalisée et d'un accès rapide à l'actualité de votre commune.