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Qu Dongyu réélu à la tête de la FAO

4 juillet 2023

Le dirigeant chinois a été réélu à la tête de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Une décision contestée du côté des Occidentaux.

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Italy FAO Director General
Image : Andrew Medichini/AP/picture alliance

Biologiste spécialiste des plantes et de génétique, docteur de l'université agricole de Wageningen aux Pays-Bas, considérée comme l'une des meilleures universités européennes sur le sujet, Qu Dongyu avait succédé en 2019 au Brésilien José Graziano da Silva.

Agé de 59 ans, le dirigeant chinois était vice-ministre de l'Agriculture dans son pays avant de prendre la tête de l'agence onusienne en 2019. A l'époque, son élection dès le premier tour avait été considérée comme une marque de l'intérêt chinois pour les sujets alimentaires et pour les postes à responsabilité dans des instances internationales. 

Forum mondial de l'alimentation
Ouverture du forum mondial de l'alimentation, en octobre 2022Image : Dominika Zarzycka/NurPhoto/picture alliance

L'ombre de la Chine

Un intérêt de la Chine qui fait grincer des dents chez les Occidentaux : fin juin, le service public allemand avait présenté un documentaire télévisé intitulé : "China. Macht. Essen." qui traite de l'emprise de Pékin sur l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Un documentaire qui suggère que la Chine a utilisé la FAO à des fins géopolitiques. 

Selon ces recherches, il existe notamment des indices selon lesquels les dirigeants chinois ont fait des offres à d'autres pays en échange de leur vote lors de la première élection de Qu Dongyu. 

Siège de la FAO
Le siège de la FAO est situé à Rome, en ItalieImage : Federica Roselli/NurPhoto/picture alliance

Des pesticides controversés

Toujours selon le documentaire, le dirigeant chinois a ensuite nommé des directeurs qui avaient longtemps travaillé au sein l'appareil d'Etat chinois par le passé. Cela aurait notamment permis de livrer des pesticides controversés en Afrique, en Asie et en Océanie, en premier lieu des pesticides du groupe agrochimique chinois Syngenta, mais aussi du géant pharmaceutique allemand Bayer. 

Pour Christoph Heusgen, ancien ambassadeur de l'Allemagne à l'Onu, "la Chine sort désormais du sillage de la Russie et prend de l'assurance. Le pays veut remplacer les Etats-Unis en tant que puissance mondiale. Et la Chine tente de le faire entre autres par le biais des Nations unies", assure l'actuel directeur de la Conférence sur la sécurité de Munich.

Contactée par l'ARD, la FAO n'a pas souhaité faire de commentaire.