Le relâchement cutané, une préoccupation croissante

Le relâchement cutané est une préoccupation croissante au sein de la population vieillissante. En effet, 67% des femmes déclarent que cette caractéristique du vieillissement est celle qui les préoccupe le plus, puisque ce relâchement de la peau peut accentuer les signes de fatigue et de stress sur le visage.

Ce relâchement cutané n’est pas seulement dû au vieillissement chronologique, mais aussi à la gravité qui tire la peau vers le bas. Au niveau de la peau, la jonction dermo-épidermique s’amincit, les propriétés mécaniques du derme se réduisent et l’interaction entre les cellules de la jonction dermo-hypodermique diminue.

En perdant progressivement son élasticité et ses propriétés biomécaniques, la peau perd ainsi sa capacité à résister à la force gravitationnelle, ce qui se traduit par l’apparition d’une peau encore plus relâchée sur la partie inférieure du visage et par l’apparition de sillons nasogéniens plus prononcés.

L’espace, source d’inspiration

Pour mieux comprendre les effets de la gravité, une étude a été réalisée par des chercheurs sur la Station spatiale internationale [1]. Il a été démontré que, dans un environnement sans gravité, les plantes ne peuvent pas croître verticalement et perdent donc leur structure aérienne. Pour maintenir une structure cohérente, ces plantes produisent des molécules spécifiques qui sont des lipides polaires nommés SQDG. Chez les plantes, les SQDG jouent un rôle important et sont responsables de leurs structures. L’hypothèse de Seppic, basée sur cette étude, est que ces lipides peuvent aussi avoir une action sur la structure de la peau, et ainsi augmenter son élasticité et sa fermeté pour aider à lutter contre le relâchement.

“Cœur d’algue”, un procédé d’extraction éco-conçu

Plusieurs algues ont été analysées pour trouver la meilleure source de SQDG et Himanthalia elongata s’est avérée être la plus riche.

En raison de la polarité des SQDG, il peut être difficile d’obtenir un extrait qui ne contienne pas le principal pigment de l’algue, la chlorophylle. Le principal problème de la chlorophylle est qu’elle limite l’incorporation des ingrédients actifs dans une formule cosmétique, ce qui oblige les formulateurs à réduire leur utilisation ou à trouver des formulations alternatives. Aujourd’hui, toutes les techniques de décoloration d’extraits naturels nécessitent un traitement supplémentaire post-extraction.

Fig 1 : Procédé d’extraction “Cœur d’algue”

Pour isoler les SQDG de l’algue Himanthalia elongata, le défi consistait donc à les extraire de manière spécifique sans extraire la chlorophylle. Seppic a donc développé un procédé breveté et éco-conçu nommé "Cœur d’algue" en deux étapes au lieu des quatre traditionnelles. Cette technique innovante en un minimum d’étapes permet d’économiser du temps, de l’énergie et des déchets.

C’est ainsi que Seppic a créé son ingrédient biomimétique récemment lancé, SAGACIOUS™.

Une action globale innovante ciblant toutes les couches de la peau

L’action globale de SAGACIOUS™ a été étudiée in vitro en stimulant des molécules clés sur différentes couches cutanées : la jonction dermo-épidermique, le derme et la jonction dermo-hypodermique.

Tout d’abord, au niveau de la jonction dermo-épidermique, les résultats ont montré un renforcement de cette jonction, permettant une meilleure cohésion entre les deux couches cutanées adjacentes : l’épiderme et le derme. Ceci conduit à une amélioration de l’intégrité structurelle de la peau et limite le relâchement cutané.

Dans le derme, SAGACIOUS™ a pu renforcer les propriétés mécaniques de la peau, lui donnant la capacité de s’étirer et de se remettre en place plus facilement, ce qui permet d’obtenir une peau plus ferme.

Enfin, l’innovation se situe au niveau de la jonction dermo-hypodermique, où les résultats ont montré un renforcement des propriétés mécaniques du derme profond et de l’hypoderme, avec une jonction plus rigide et une augmentation de la teneur en procollagène pour une meilleure cohésion.

Testé in vivo pendant 28 jours, SAGACIOUS™ améliore significativement la fermeté de la peau de 8 fois comparé au placebo. Son effet a également été testé sur la réduction de la visibilité des sillons nasogéniens, montrant une réduction de 7,1% de leur visibilité par rapport au placebo.

Fig 2 : Réduction des sillons nasogéniens (à gauche : avant l’étude à J0, à droite : après 28 jours d’application)

En conclusion, SAGACIOUS™ cible les mécanismes biologiques impliqués dans le relâchement cutané à plusieurs niveaux, en particulier le derme profond et son interface avec l’hypoderme, afin d’offrir une approche globale et une stratégie anti-âge efficace pour réduire le relâchement de la partie inférieure du visage et améliorer la fermeté de la peau.