Du marc de café avec lequel le concept s’est lancé, aux déchets de kiwi, de myrtilles ou d’oranges de l’industrie alimentaire, aux invendus du marché aux fleurs de Londres, la marque engagée UpCircle valorise aujourd’hui en produits cosmétiques une vingtaine d’ingrédients recyclés, sourcés dans le monde entier.

« Poudres, huiles, eaux… nous allons continuer à diversifier les ingrédients avec lesquels travailler et démontrer combien il y a de possibilités avec ce genre de matières premières fournies en très grande quantité par les différentes industries. Nos derniers lancements contiennent de nouveaux ingrédients que nous n’avions jamais utilisés comme des pétales de rose infusés dans des sels de bain ou des acides de fleur d’hibiscus pour une crème mains », déclare la co-fondatrice.

Croissance éclair

Créée en 2016 par Anna Brightman et son frère Will, UpCircle a déjà développé à partir de ce type d’ingrédients une gamme de près de 40 références de soins pour le visage, le corps et, depuis peu, les cheveux.

« La marque a beaucoup grossi ces deux dernières années », confirme Anna Brightman. Distribuée en grands magasins, boutiques indépendantes et en ligne, UpCircle est présente dans quarante pays, et revendique une performance produit accessible et respectueuse de la planète à plusieurs égards.

« Avant tout, il faut que le produit soit efficace, qu’il ait de hautes performances. Nous consacrons beaucoup d’efforts à l’innovation. Nous n’utiliserons pas un ingrédient upcyclé si les bénéfices ne sont pas prouvés cliniquement et dermatologiquement », assure la fondatrice.

Des pots à recharger

L’autre engagement de la marque repose sur la maitrise de l’utilisation des emballages. Pour ses clients britanniques, UpCircle a mis en place un programme de retour et de recharge de l’emballage via le service postal.

« Nous utilisons principalement le verre et l’aluminium qui sont des matériaux généralement recyclables dans la plupart des pays. Nous avons également mis en place un système de retour d’emballages. Quand vous finissez votre produit à la maison, vous pouvez le racheter 20 % moins cher sur le site, vous recevez alors par mail une étiquette qui permet de nous renvoyer le pot vide gratuitement. Nous le nettoyons, le stérilisons et le remplissons à nouveau. Vous recevez alors 4 à 5 jours après, le produit dans votre packaging. Nos packs sont à 99 % plastic free et nous offrons une solution pour les 1 % restant, comme les pipettes par exemple », décrit Anna Brightman.

Le système pour l’heure effectif au Royaume-Uni est en passe de se mettre en place dans les autres pays.

Un modèle de beauté circulaire

Avec un produit vendu toutes les 90 secondes, la marque poursuit son développement en s’appuyant sur une campagne de financement participatif réalisée en 2022 pour un montant de 480.000 livres britanniques (environ 545.000 euros ou 580.000 dollars US).

Des fonds qu’elle souhaite consacrer au déploiement de la distribution sur les différents marchés.« Nos plus gros marchés sont le Royaume-Uni et les États-Unis, mais nous essayons de nous développer en Europe, bien que ce soit difficile avec le Brexit », note la dirigeante.

Les investissements en communication et marketing et l’ouverture sur de nouvelles catégories de produits font également parties des priorités.

« Nous avons réinvesti la totalité de nos profits dans l’entreprise et le développement de nouveaux produits », ajoute Anna Brightman qui prévoie de lancer prochainement de nouvelles gammes : des produits capillaires le mois prochain, puis des produits pour bébé et ensuite du maquillage.

Preuve s’il en fallait de la validité cosmétique des co-produits issus de chaines d’approvisionnement circulaires, la marque britannique installe par son succès un nouveau modèle à suivre.